A songline
Cartographie(s) d’un quartier 1/3
Mercredi 28 février à 22h
Théâtre 2.21, Lausanne
https://www.theatre221.ch/spectacle/249/a-songline
De tout temps, chanson et pays font bon ménage. Les songlines aborigènes évoquent les itinéraires créateurs du temps du Rêve conservés dans le territoire. Cette songline-ci tend à mesurer le quartier du Vallon de la façon certainement la plus inattendue. LEON et l’Ensemble Babel, pour la première fois réuni sur scène, s’intéressent aux sons comme façon de cartographier le réel et de donner une voix à des utopies.
Sorte d’hymnes du quartier, que quiconque retient, reçoit la propriété du lieu en partage, quand plus proches de nous, les hymnes nationaux attesteraient à leur manière du lien étroit entre leurs interprètes et le lieu qu’ils rappellent.
Cousus ensembles, chants et mémoires révèlent des espaces , les partitions deviennent alors des cartographies mnémoniques et le recueil de celles-ci un atlas en florilège.
Des lignes traversant tout le continent forment tout un réseau de sentiers invisibles que les aborigènes nomment » l’Empreinte des ancêtres « . En Occident, on les connaît comme les « lignes de la Chanson » et les « pistes du rêve ». Elles faisaient partie du mythe de la création des autochtones qui parle des êtres légendaires qui erraient sur la terre, chantant le nom de tout ce qui croisait leur chemin – oiseaux, animaux, plantes, roches, trous d’eau – et donc chantaient le monde dans son existence.
En théorie, l’ensemble de l’Australie pourrait se lire comme une partition musicale (connue comme une carte de la chanson). Il n’y a guère de rocher ou de ruisseau dans le pays qui ne peuvent pas être chantés. Vous visualisez les lignes de chants comme un labyrinthe de récits épiques, révélant de cette manière ce qui, dans chaque site sacré peut être lu en termes de sa géologie, de sa fonction et des légendes qui lui sont associées.
Précédé à 21h de
« Rayons cosmiques = électrons et champ magnétique. Aurora borealis, 28 février 1960, 01h30, Grataggen, Norvège »
Conférence de Matthieu Jaccard
En décembre dernier, lors d’une intervention dans le Quartier du Vallon, Gilles Clément faisait remarquer que l’eau que nous buvons a été bue par d’autres. Même s’il est invisible en surface, le Flon coule toujours à côté du 2.21, puis il rejoint le Léman, la Méditerranée, l’Atlantique et raconte comment territoires, événement s, époques d’apparence éloignée s’entremêlent à l’infini.
Et suivi à 23h de
DJ OBSESSION
Au plaisir de vous y voir!
ensemBle baBel Leon
Antonio Albanese, guitare Louis Schild, basse
Laurent Estoppey, saxophone Raphael Ortis, basse
Anne Gillot, flûtes à bec, clarinette basse David Meier, batterie
Noëlle Reymond, contrebasse Antoine Lang, voix
Luc Müller, batterie
Composition : Louis Schild, Antoine Läng, Laurent Estoppey
Ingénieur du son, éclairage : Gaspard Pahud